26-11-2015, 09:44:58
e président Frédéric Forte et l'entraîneur Philippe Hervé sont en conflit alors que le CSP joue un match crucial ce soir contre Zagreb.
20 : 30
beIN Sports Max 4
LIMOGES CSPCEDEVITA ZAGREB
ARNAUD LECOMTE ET YANN OHNONA
Pour les clubs français, l'EuroÂligue est déjà un casse-tête sur le terrain. Mais en plus, en dehors, un président et un entraîneur se livrent un combat de coqs... C'est exactement ce qui se passe depuis quelques semaines à Limoges, qui prépare un match crucial en vue du Top 16, ce soir contre Cedevita Zagreb, dans une ambiance plombée par un désaccord entre le boss Frédéric Forte et Philippe Hervé, son coach.
Les deux hommes s'opposent sur le cas du meneur américain Randy Culpepper, recruté cet été. Depuis trois semaines, Philippe Hervé a décidé de ne plus l'utiÂliser, mais Frédéric Forte refuse de le remplacer. Entre les deux hommes, la situation est gelée, tendue. Les joueurs soutiennent leur entraîneur. Mais Limoges peine à imposer son jeu d'attaque. Sans le meneur, le CSP a enchaîné deux défaites (à Nancy et à Châlons-Reims) en trois matches de Pro A, un succès (à Milan) et une défaite (à Efes Istanbul) en Euroligue. Une issue rapide devient indispensable si le champion de France veut assumer ses deux objectifs : le triplé en Pro A et le Top 16 européen.
1. POURQUOI LES DEUX HOMMES SONT EN PLEIN BRAS DE FER ?
Après les paillettes et le deuxièÂme sacre de suite du CSP en Pro A au mois de juin, Frédéric Forte et Philippe Hervé n'avaient que de doux mots l'un pour l'autre. La confiance s'est étiolée au fil des semaines. Forte reproche à son coach un cadre de jeu trop rigide â alors qu'il l'avait fait venir en avril pour « donner un cadre » à des individualités en perdition â, et de se priver du meneur américain Randy Culpepper, recrue phare censée être le leader offensif.
Hervé, sous contrat jusqu'en 2017 avec clause de départ possible en 2016, s'est lui senti trahi, pas soutenu et dans l'incapacité de monter l'équipe qu'il imaginait mener au Top 16 de l'Euroligue et au Âtriplé en Pro A, attendant des Âsemaines les renforts annoncés â le fameux ailier-fort (le Français Yakhouba Diawara), arrivé début novembre. « Nous avons le sentiment de ne pas avoir été récompensés de ce qu'on a réalisé en juin », a lâché l'entraîneur. Les deux hommes ne se parlent plus que par textos ou via des intermédiaires. Les conférences de presse du tacticien, dont l'avenir, vu le contexte sclérosé, apparaît incertain, se limitent au strict minimum. Le président, habituellement loquace, le «Aulas de la Pro A», lui, ne pipe mot depuis trois semaines, sauf lors des courtes interviews de rigueur lors des matches télévisés.
2. POURQUOI PHILIPPE HERVÃ NE VEUT PLUS DE RANDY CULPEPPER ?
à vrai dire, il n'en a jamais vraiment voulu. Choix initial du président attiré par le talent brut de l'ancien de Volgograd, Randy Culpepper fut, dès le mois d'août, montré du doigt pour son indiÂvidualisme. Son attitude avait même provoqué la colère d'Ali Traoré et de Nobel Boungou colo, lors d'un match de préparation. Blessé à une main en début de saison, il n'a pas vraiment convaincu lors de sa réintégration. Les tensions sont même réapparues courant octobre. Et à l'issue de la deuxième mi-temps catastrophique au Pirée (75-49), Philippe Hervé a décidé de ne plus utiliser le joueur en match. Après un revers à Nancy, le pivot Ali Traoré estimait au micro de Ma Chaîne Sport que l'équipe devait « vite régler plein de petites Âconneries hors basket », une allusion à Randy Culpepper.
En quatre matches d'Euroligue, le petit meneur (1,83 m ; 26 ans) tourne à 9,5 points et 2 passes en 21 minutes, à 11 points et 3 passes en Pro A (3 matches). Il s'entraîne en partie avec le groupe, mais n'a pas été couché sur les cinq dernières feuilles de match. Et il ne le sera pas ce soir pour la venue de Zagreb.
3. QUI FAIT LE RECRUTEMENT ?
Limoges ne fait rien comme ailleurs, et il en va de même pour le recrutement. Le CSP est l'un des seuls clubs où l'entraîneur est aussi peu impliqué dans les choix de l'intersaison. Malgré ce qu'il prétend parfois, le président Frédéric Forte est bien celui par qui tout passe. C'est lui qui contacte ou est contacté par les agents. Tout juste Philippe Hervé a-t-il la latitude de proposer des noms en fonction du budget annoncé par sa hiérarchie, de valider ses choix, ou éventuellement d'opposer un veto pas toujours écoutéâ¦
Concernant le cas Culpepper, le tacticien limougeaud n'avait pu évaluer le joueur que sur un montage vidéo de quelques minutes, et ses réserves n'avaient rien changé à son arrivée. Le problème ne s'était pas posé à la venue au club de Hervé, en avril, l'effectif étant déjà constitué. Aujourd'hui, il constitue un cas de divorce. Avec des coaches qui acceptent le deal d'entrée, le système peut fonctionner, d'autant que Forte a prouvé qu'il avait le nez creux â recrutement de Pooh Jeter en cours de saison passée â, et que ses choix, notamment Âcelui de signer Hervé, ont mené Limoges au titre national deux saisons d'affilée.
4. COMMENT LE BRAS DE FER PEUT-IL SE RÃSOUDRE ?
Par l'intervention des casques bleus. Et encore, même pas sûr. La victoire sans Culpepper face à Milan (74-65), importante en vue du Top 16 laissait penser que la cohésion des joueurs, appréciée par les supporters, élément incontournable du club, pousserait Frédéric Forte à sacrifier le meneur américain. Mais le contenu des défaites à Châlons et à Istanbul la semaine dernière place de nouveau Philippe Hervé en porte-à -faux avant deux matches à Âdomicile qui seront observés de très près.
Les venues de Zagreb, ce soir, et du leader de Pro A l'ASVEL, samedi, fixeront mieux les choses et notamment l'avenir de l'entraîneur en grand danger en cas de double revers. Car Limoges est déjà en retard en Championnat (7e, 5 victoires, 4 défaites) et brûlerait toutes ses chances de Top 16 s'il ne s'imposait pas ce soir.
En cas de succès en revanche, le coach sortirait renforcé. Il espère toujours l'arrivée d'un renfort, par exemple le meneur Dashaun Wood (ex du Mans en 2013-2014) qui avait signé son contrat en octobre avant de renoncer en raison d'un problème familial. Mais Frédéric Forte a annoncé dans un communiqué que le club n'avait plus les moyens de recruter, sauf à négocier le départ d'un joueur. Il a aussi renouvelé sa « confiance et son soutien » à l'entraîneur. C'était il y a deux Âsemaines. à Limoges, l'union Âsacrée n'est que de façade.
2
à Limoges, ce n'est pas l'union sacrée
Frédéric Weis : " Je mettrais Culpepper en tenue "
issu du quotidien
ARNAUD LECOMTE
Jeudi 26 novembre 2015
Frédéric Weis , l'ancien pivot de Limoges, consultant pour France Bleu, estime que Philippe Hervé va trop loin.
« Que pensez-vous de la situation un peu ubuesque au CSP ?
Elle est compliquée. L'équipe ne parvient pas à marquer soixante points par match et laisse de côté celui qui est censé être son marqueur attitré, Randy Culpepper...Tu vis et tu meurs avec tes idées. Mais, à Limoges, on sait comment ça se passe. Tant que ça va, pas de problème, mais, quand ça se passe mal comme en ce moment... Le fait de ne pas gagner de match, qu'on le veuille ou non, donne forcément raison à Frédéric Forte.
Philippe Hervé peut-il perdre sa place en cas de défaite ce soir contre Zagreb et samedi contre l'ASVEL ?
Pour entamer un bras de fer comme ça, il faut être sûr de tes forces. S'il gagne, il aura un sursis car il pourra toujours arguer du fait que l'équipe fait des perfs alors qu'elle n'est pas au complet. S'il perd, avec Culpepper assis en tribune et payé à ne rien foutre, cela va être compliqué, surtout avec les supporters, mêÂme si les gens ne sont pas dans le groupe et portent un regard très extérieur.
Pourquoi Frédéric Forte ne cède-t-il pas à son entraîneur alors que les joueurs en sont, semble-t-il, solidaires ?
Il pense que Culpepper est nécessaire à l'équipe, il ne voit que son talent offensif. à Limoges, le maillot est plus important. Si le président pense que, pour sauver le maillot ou faire une belle saison, il doit aller à l'encontre de ses joueurs ou de son entraîneur, il le fait. C'est comme ça ici. Je le vois mal Âcéder... et je vois mal Philippe Hervé Âcéder aussi...
C'est l'impasse totale...
On a face à face deux forts caractères. Dès la première semaine de prépaÂration, on savait que ce serait comÂpliqué car Culpepper est un indiviÂdualiste. Mais parfois il faut mettre son short par-dessus ses états d'âme. Philippe Hervé est un très bon entraîneur, il n'y a pas beaucoup mieux en France, mais il est un peu jusqu'au-boutiste. Moi, je mettrais Culpepper en tenue et si j'en avais besoin, je le ferais rentrer en jeu... » Ar. L.
20 : 30
beIN Sports Max 4
LIMOGES CSPCEDEVITA ZAGREB
ARNAUD LECOMTE ET YANN OHNONA
Pour les clubs français, l'EuroÂligue est déjà un casse-tête sur le terrain. Mais en plus, en dehors, un président et un entraîneur se livrent un combat de coqs... C'est exactement ce qui se passe depuis quelques semaines à Limoges, qui prépare un match crucial en vue du Top 16, ce soir contre Cedevita Zagreb, dans une ambiance plombée par un désaccord entre le boss Frédéric Forte et Philippe Hervé, son coach.
Les deux hommes s'opposent sur le cas du meneur américain Randy Culpepper, recruté cet été. Depuis trois semaines, Philippe Hervé a décidé de ne plus l'utiÂliser, mais Frédéric Forte refuse de le remplacer. Entre les deux hommes, la situation est gelée, tendue. Les joueurs soutiennent leur entraîneur. Mais Limoges peine à imposer son jeu d'attaque. Sans le meneur, le CSP a enchaîné deux défaites (à Nancy et à Châlons-Reims) en trois matches de Pro A, un succès (à Milan) et une défaite (à Efes Istanbul) en Euroligue. Une issue rapide devient indispensable si le champion de France veut assumer ses deux objectifs : le triplé en Pro A et le Top 16 européen.
1. POURQUOI LES DEUX HOMMES SONT EN PLEIN BRAS DE FER ?
Après les paillettes et le deuxièÂme sacre de suite du CSP en Pro A au mois de juin, Frédéric Forte et Philippe Hervé n'avaient que de doux mots l'un pour l'autre. La confiance s'est étiolée au fil des semaines. Forte reproche à son coach un cadre de jeu trop rigide â alors qu'il l'avait fait venir en avril pour « donner un cadre » à des individualités en perdition â, et de se priver du meneur américain Randy Culpepper, recrue phare censée être le leader offensif.
Hervé, sous contrat jusqu'en 2017 avec clause de départ possible en 2016, s'est lui senti trahi, pas soutenu et dans l'incapacité de monter l'équipe qu'il imaginait mener au Top 16 de l'Euroligue et au Âtriplé en Pro A, attendant des Âsemaines les renforts annoncés â le fameux ailier-fort (le Français Yakhouba Diawara), arrivé début novembre. « Nous avons le sentiment de ne pas avoir été récompensés de ce qu'on a réalisé en juin », a lâché l'entraîneur. Les deux hommes ne se parlent plus que par textos ou via des intermédiaires. Les conférences de presse du tacticien, dont l'avenir, vu le contexte sclérosé, apparaît incertain, se limitent au strict minimum. Le président, habituellement loquace, le «Aulas de la Pro A», lui, ne pipe mot depuis trois semaines, sauf lors des courtes interviews de rigueur lors des matches télévisés.
2. POURQUOI PHILIPPE HERVÃ NE VEUT PLUS DE RANDY CULPEPPER ?
à vrai dire, il n'en a jamais vraiment voulu. Choix initial du président attiré par le talent brut de l'ancien de Volgograd, Randy Culpepper fut, dès le mois d'août, montré du doigt pour son indiÂvidualisme. Son attitude avait même provoqué la colère d'Ali Traoré et de Nobel Boungou colo, lors d'un match de préparation. Blessé à une main en début de saison, il n'a pas vraiment convaincu lors de sa réintégration. Les tensions sont même réapparues courant octobre. Et à l'issue de la deuxième mi-temps catastrophique au Pirée (75-49), Philippe Hervé a décidé de ne plus utiliser le joueur en match. Après un revers à Nancy, le pivot Ali Traoré estimait au micro de Ma Chaîne Sport que l'équipe devait « vite régler plein de petites Âconneries hors basket », une allusion à Randy Culpepper.
En quatre matches d'Euroligue, le petit meneur (1,83 m ; 26 ans) tourne à 9,5 points et 2 passes en 21 minutes, à 11 points et 3 passes en Pro A (3 matches). Il s'entraîne en partie avec le groupe, mais n'a pas été couché sur les cinq dernières feuilles de match. Et il ne le sera pas ce soir pour la venue de Zagreb.
3. QUI FAIT LE RECRUTEMENT ?
Limoges ne fait rien comme ailleurs, et il en va de même pour le recrutement. Le CSP est l'un des seuls clubs où l'entraîneur est aussi peu impliqué dans les choix de l'intersaison. Malgré ce qu'il prétend parfois, le président Frédéric Forte est bien celui par qui tout passe. C'est lui qui contacte ou est contacté par les agents. Tout juste Philippe Hervé a-t-il la latitude de proposer des noms en fonction du budget annoncé par sa hiérarchie, de valider ses choix, ou éventuellement d'opposer un veto pas toujours écoutéâ¦
Concernant le cas Culpepper, le tacticien limougeaud n'avait pu évaluer le joueur que sur un montage vidéo de quelques minutes, et ses réserves n'avaient rien changé à son arrivée. Le problème ne s'était pas posé à la venue au club de Hervé, en avril, l'effectif étant déjà constitué. Aujourd'hui, il constitue un cas de divorce. Avec des coaches qui acceptent le deal d'entrée, le système peut fonctionner, d'autant que Forte a prouvé qu'il avait le nez creux â recrutement de Pooh Jeter en cours de saison passée â, et que ses choix, notamment Âcelui de signer Hervé, ont mené Limoges au titre national deux saisons d'affilée.
4. COMMENT LE BRAS DE FER PEUT-IL SE RÃSOUDRE ?
Par l'intervention des casques bleus. Et encore, même pas sûr. La victoire sans Culpepper face à Milan (74-65), importante en vue du Top 16 laissait penser que la cohésion des joueurs, appréciée par les supporters, élément incontournable du club, pousserait Frédéric Forte à sacrifier le meneur américain. Mais le contenu des défaites à Châlons et à Istanbul la semaine dernière place de nouveau Philippe Hervé en porte-à -faux avant deux matches à Âdomicile qui seront observés de très près.
Les venues de Zagreb, ce soir, et du leader de Pro A l'ASVEL, samedi, fixeront mieux les choses et notamment l'avenir de l'entraîneur en grand danger en cas de double revers. Car Limoges est déjà en retard en Championnat (7e, 5 victoires, 4 défaites) et brûlerait toutes ses chances de Top 16 s'il ne s'imposait pas ce soir.
En cas de succès en revanche, le coach sortirait renforcé. Il espère toujours l'arrivée d'un renfort, par exemple le meneur Dashaun Wood (ex du Mans en 2013-2014) qui avait signé son contrat en octobre avant de renoncer en raison d'un problème familial. Mais Frédéric Forte a annoncé dans un communiqué que le club n'avait plus les moyens de recruter, sauf à négocier le départ d'un joueur. Il a aussi renouvelé sa « confiance et son soutien » à l'entraîneur. C'était il y a deux Âsemaines. à Limoges, l'union Âsacrée n'est que de façade.
2
à Limoges, ce n'est pas l'union sacrée
Frédéric Weis : " Je mettrais Culpepper en tenue "
issu du quotidien
ARNAUD LECOMTE
Jeudi 26 novembre 2015
Frédéric Weis , l'ancien pivot de Limoges, consultant pour France Bleu, estime que Philippe Hervé va trop loin.
« Que pensez-vous de la situation un peu ubuesque au CSP ?
Elle est compliquée. L'équipe ne parvient pas à marquer soixante points par match et laisse de côté celui qui est censé être son marqueur attitré, Randy Culpepper...Tu vis et tu meurs avec tes idées. Mais, à Limoges, on sait comment ça se passe. Tant que ça va, pas de problème, mais, quand ça se passe mal comme en ce moment... Le fait de ne pas gagner de match, qu'on le veuille ou non, donne forcément raison à Frédéric Forte.
Philippe Hervé peut-il perdre sa place en cas de défaite ce soir contre Zagreb et samedi contre l'ASVEL ?
Pour entamer un bras de fer comme ça, il faut être sûr de tes forces. S'il gagne, il aura un sursis car il pourra toujours arguer du fait que l'équipe fait des perfs alors qu'elle n'est pas au complet. S'il perd, avec Culpepper assis en tribune et payé à ne rien foutre, cela va être compliqué, surtout avec les supporters, mêÂme si les gens ne sont pas dans le groupe et portent un regard très extérieur.
Pourquoi Frédéric Forte ne cède-t-il pas à son entraîneur alors que les joueurs en sont, semble-t-il, solidaires ?
Il pense que Culpepper est nécessaire à l'équipe, il ne voit que son talent offensif. à Limoges, le maillot est plus important. Si le président pense que, pour sauver le maillot ou faire une belle saison, il doit aller à l'encontre de ses joueurs ou de son entraîneur, il le fait. C'est comme ça ici. Je le vois mal Âcéder... et je vois mal Philippe Hervé Âcéder aussi...
C'est l'impasse totale...
On a face à face deux forts caractères. Dès la première semaine de prépaÂration, on savait que ce serait comÂpliqué car Culpepper est un indiviÂdualiste. Mais parfois il faut mettre son short par-dessus ses états d'âme. Philippe Hervé est un très bon entraîneur, il n'y a pas beaucoup mieux en France, mais il est un peu jusqu'au-boutiste. Moi, je mettrais Culpepper en tenue et si j'en avais besoin, je le ferais rentrer en jeu... » Ar. L.