12-11-2009, 15:42:43
On s'interroge. Ce Championnat de France dénommé Pro A ne serait-il pas un fac similé vaguement réactualisé de l'antique CBA, son jeu de percussions persos, ses numéros de shooteurs parfois probants, quelquefois improbables, ses joueurs à l'encan, sur le retour, ou en retour de flamme NBA après quelque blessure, au sein d'équipes alors à géométrie extrêmement variable ? Notez que ce n'est pas toujours désagréable à l'oeil. Les coaches, tissant le plus souvent leur collectif sur le plus petit commun dénominateur d'une défense-relance pas forcément très léchée mais assez conforme au type d'effectifs accumulés dans l'Hexagone ces dernières saisons, tentent de tirer parti d'un basket cyclothymique qui produit des matches de séries plutôt indécis. Les salles, à l'évidence, apprécient, le téléspectateur peut s'y abandonner un vendredi soir en passant.
Le risque du nivellement par le bas
Après tout, pourquoi pas. Il n'y manquerait finalement qu'un marketing à l'américaine pour emballer encore mieux le produit. On se souvient d'un vieux media guide des Albany Patroons des années 80 où un Phil Jackson caricaturé hilare conduisait le bus de son équipe en route vers la gloire subsidiaire de la Ligue mineure - le coach à succès des Bulls et des Lakers fut en effet champion CBA en 1984 -. Cette CBA-là était, mine de rien, pourvoyeuse d'ex-pointures NBA à la recherche de rédemptions diverses... et de contrats. C'est de là que vinrent à nous un Don Collins, un Michael Brooks... Mais on digresse.
Il s'agit moins de reprocher à la Pro A ce qu'elle est que de mesurer ce qu'elle produit : à quelques exceptions près, un basket de plus en plus aux antipodes des canons du jeu européen, celui où justement, dans le dernier quart-temps des matches d'Euroligue, on voit le plus souvent des équipes e-xé-cu-ter avec une discipline féroce, absolutiste. Oui, on sait, les effectifs n'ont rien à voir. Mais en continuant dans cette voie, le basket français des clubs ne pourra, sauf pur miracle, rien espérer de mieux. Son Championnat continuera de tirer inlassablement ses meilleurs enfants vers le bas.
Le risque du nivellement par le bas
Après tout, pourquoi pas. Il n'y manquerait finalement qu'un marketing à l'américaine pour emballer encore mieux le produit. On se souvient d'un vieux media guide des Albany Patroons des années 80 où un Phil Jackson caricaturé hilare conduisait le bus de son équipe en route vers la gloire subsidiaire de la Ligue mineure - le coach à succès des Bulls et des Lakers fut en effet champion CBA en 1984 -. Cette CBA-là était, mine de rien, pourvoyeuse d'ex-pointures NBA à la recherche de rédemptions diverses... et de contrats. C'est de là que vinrent à nous un Don Collins, un Michael Brooks... Mais on digresse.
Il s'agit moins de reprocher à la Pro A ce qu'elle est que de mesurer ce qu'elle produit : à quelques exceptions près, un basket de plus en plus aux antipodes des canons du jeu européen, celui où justement, dans le dernier quart-temps des matches d'Euroligue, on voit le plus souvent des équipes e-xé-cu-ter avec une discipline féroce, absolutiste. Oui, on sait, les effectifs n'ont rien à voir. Mais en continuant dans cette voie, le basket français des clubs ne pourra, sauf pur miracle, rien espérer de mieux. Son Championnat continuera de tirer inlassablement ses meilleurs enfants vers le bas.