08-12-2023, 11:33:09
(06-12-2023, 17:06:53)indotim a écrit : Pour nous, c'est un peu "tant pis pour notre gueule", si on a pas su prendre le virage que ces équipes ont pris, on va pas refaire l'histoire de l'ambition de Fred Forté et tout ce qui s'est passé après jusqu'à aujourd'hui. Pour ce dernier, il aura fallu du temps pour remporter ce back to back, il a fallu galérer mais au final qu'est ce qu'ils étaient bons ces titres de 2014-2015. Pourtant on est nombreux a avoir été désespéré par moment, les années "noir et blanc" où on a galéré grave pour remonter la pente. On remonte en Pro A après une très bonne saison certes, c'est aussi grâce à Pau qui a validé notre ticket en gagnant sa demie-finale, puis on essaye de construire une équipe ambitieuse mais encore ça n'a pas pris (Remember Cédric Banks... Le flop), puis on remonte avec Sarr, ensuite il nous faut quelques années pour revenir au haut-niveau.
Concernant le CSP, je ne suis pas vraiment d'accord avec ton analyse. Notamment avec le rapport entre budget /efficacité. Dans le pilotage du club. C’est médiocre.
Tu oublies de dire que le CSP a été très quelconque dans l'utilisation de ses budgets, que ce soit avant ou après les 2 titres 2014 et 2015.
En N1, le CSP avait, et de loin un plus gros budget que Toulouge ou Denek Bat Urcuit ou Longwy. Et malgré cela, il a fallu 2 ans pour monter, devancé part Nanterre et Poitiers je crois. Alors autant la 1ere année de N1, cela se comprend. Autant la 2e...
Pour ce qui est de la ProB, on s'y est vautré pendant 4 ou 5 saisons et pourtant, là encore, on avait souvent près de double de la MS des autres clubs, exception faite quand Levallois et Pau s'y sont trouvés. Et que d'échecs en PO (Quimper, St Etienne...) ! Et voir Poitiers monter sans nous … On monte finalement en proA au bénéfice du règlement parce que 2e du championnat et finaliste des PO, donc sur le porte-bagage de Pau. Le règlement, c'est le règlement, valable pour tous. Ouais, mais c'est pas très glorieux quand tu es 2e derrière Pau. Que ne se sont-ils gaussés de ça : la prochaine fois, on ne viendra pas vous chercher. Cette année-là, eux ont fait un aller-retour en proB.
La proA : l'équipe de proB vice-championne est disloquée pour l'essentiel car "pas le niveau" (exit Aladji Mohammed, pas clutch...). Le CSP veut des "noms", avec le côté bling bling qui va avec. Mal construite avec des passoires en défense (RT Guinn, Massie, Salmon, Banks...), peu soudée, et c'est le retour en proB. Pourtant, le CSP n'avait pas du tout un budget pourri. Mais mal utilisé, encore une fois.
Changement de programme : très gros budget pour la proB, Sarre à la manœuvre et le CSP remonte direct en proA avec le titre de champion de proB. Année efficace. Trop beau....
Mais voilà, de retour en proA, on remet sur la table le couvert des conneries. Arrivée de Giannakis. Aucun joueur de proB n'a de garantie de rester dixit FF lors le nomination du coach. Au final, il en reste 7 de la proB. Dixit FF toujours : Giannakis va "démonter" les joueurs pour les reconstruire et en faire des M Jordan. Tu parles ! Cette saison est un long calvaire et on échappe de très peu à une nouvelle rétrogradation avec pour finir le fumeux pseudo-conflit entre FF/Gianakis sur le coaching en sélection grecque. Dès le départ, ce coach n'a pas eu les joueurs au niveau pour faire une première saison de proA "correcte". A l'inverse de la 1ère montée en proA, où trop peu de joueurs de proB avaient été conservés pour avoir de la cohésion, cette année là, FF en a trop gardé (car moins chers) au détriment des besoins du coach.
On se sauve in extremis... Et la trouille majuscule de FF. Si le CSP était redescendu, pour sûr qu'il aurait "sauté". Il n'aurait pas survécu à 2 descentes en 3 ans.
Changement de braquet durant l'été 2013 : FF a compris qu'il faut de bons/forts joueurs pour ne pas revivre la saison d'avant qui a failli lui coûter sa place. Arrivée de A Acker, JK Edward, A Moerman, JR Reynols, pas moins que ça ! T Green en sus ! On y ajoute Gomis ! on garde NBC (réellement façonné par Giannakis l'an passé) et on garde Zerbo (sur lequel il y a un espoir de progrès).
Ah merde, j'ai oublié de prendre un coach ! ..... hum............ Il en faut qui ne me résistera pas trop .... Un fidèle de la maison ... et ce sera JM Dupraz , qui arrive ... quand tout l'effectif est bouclé. Tu parles d'une cohérence ! Clairement,les joueurs sont ceux du président, pas ceux du coach. Pétro mettra du liant...
Et ce sera efficace ! ... ou pas. Quand Acker ou Green, s'y fileront, le CSP gagne sans problème, environ 2 matchs sur 3. En avril, l'odeur du sang des PO vient à la bouche de nos US. Et là,c'est le rouleau compresseur avec le point d'orgue de la demi-finale en 5 matchs contre Dijon, somptueuse. Et la tronche déconfite de Collet en finale en juin 2014. Que du bonheur !
Mais soyons clair, de tout cela, rien n'a été calculé en mai-juin 2013 quand il s'est agi de sortir du calvaire Gianakis, ou plutôt du conflit FF/Giannakis qui a failli conduire à une nouvelle relégation. Si FF n'avait pas eu autant la trouille, jamais il aurait mis autant d'argent sur les joueurs dès le début de la saison 2013, au point même d'oublier le coach. Son "truc" à FF , c'est le coup d'éclat entre les 2/3 et les 3/4 de la saison, le joueur "paillette", le truc qui brille et qui cache la bouillasse du reste de la saison. Le fait du prince. D'autre diront la "poire pour la soif".
Mais là, non, il avait fait tout l'inverse de ses habitude depuis la N1 et la providence et le talent des joueurs a fait le reste. Tu parles d'une stratégie... Il n'y avait rien de pensé, ni de préparé, rien de construit sur le long terme. Du feeling pur, et heureux (c'est tant mieux pour nous les supporters). Partager ce bonheur dans Beaublanc fut un grand moment.
Qu'est-ce que nous dit le titre de 2014 ? il dit un management à l'emporte pièce, unevision à la petite semaine guidée par la trouille, ou le club est un "vecteur" du président et non l'inverse. Où l'incapacité de mettre des bonnes idées (ce sera « la lettre à moi-même ») avec la capacité de conduire une équipe qui mettra en œuvre ces bonnes idées avec les incessants changements autour de FF. La preuve en est donnée non pas l'année d'après (2014-2015), mais la suivante (2015-2016).
Car au printemps 2014, le CSP sait qu'il va avoir un budget énorme, en progression de presque 2M€ avec l'EL à gérer. De mémoire, c'est 0,8M€ qui vient de la LNB au titre des PO et de champion. Plus la dotation d'entrée en EL. Plus les augmentations des prix des billet et des sponsoring. Mais contrairement à la saison précédente, initiée sur la peur, là, c'est la sérénité.
Mais exit tous les JFNL-us. Une seule saison au CSP leur a suffit. Cela rappelle la 1ere montée en proA. Mais il reste des JFL de qualité (Moerman, NBC) ou moins (Zerbo), mais pas Gomis/Pétro. On fait venir de l'international (Gelabale) et des valeurs sûres de proA (O Camara, JP Bastista, PP Amagou). On ajoute un tireur d'élite Jamar Smith. Et du "bizarre" comme dirait les Tontons Flingueurs, avec de la taille (T Plaisted) ou monsieur tracteur Southerland. On garde Dupraz, en coach pour ne pas refaire la connerie Occansey (N1/proB). Bref, y'a de la thune, mais on en garde de côté quand même.
On passera sur l'EL où l'équipe n'est pas du tout à la hauteur (2V-8D) et se fait sortir sans honneur. On avait 3-4 joueurs de ce calibre (Moerman, Gelabale, Westermann, J Smith ?), pas de « star » EL, et le reste ne pouvait pas suivre un tel niveau. On n'avait pas mis l'argent qu'il fallait sur des joueurs pour passer le 1er tour et cela s'est vu. Mais on l'avait cet argent vu toutes ressources nouvelles.
Et en proA ? On finit 3e avec 22V-12D en éjectant Dupraz remplacé par Hervé ; correct, mais pour une équipe soit disant d'EL, c'est quand même bof bof, avec presque 30% de plus en MS que les 2 qui précèdent le CSP au classement. Et puis bien sûr, c'est le retour de la poire pour la soif, de la cerise sur le gâteau peu avant les play off : Pooh Jetter ! Des matchs corrects pour la star, mais sans plus, jusqu'à ces dernières 8 minutes du QT4 du match 4 contre la SIG. Cela valait le coup ! On n'oubliera pas la comète Zerbo qui marquent 16 points ce jour là et tout le travail fait par les "soutiers de l’ordinaire" (J Smith, NBC, Bastista, Amagou, Gelabale...) avant ce 4e QT. Si eux n'avait pas fait le taf avant, nul besoin d'un Pooh Jetter clutch.
Ok le CSP est champion 2015, et heureusement vu le budget dont il disposant versus la concurrence. Mais la encore, pas de génie dans la stratégie. Seul l'argent a compté.
Donc les 2 titres, le fameux back to back, ils ne doivent rien au génie managérial : l'un vient de la frousse et l'autre par l'argent disponible.
Mais je les prends avec plaisir.
Allez, on passe à la suivante en 2015-2016 et retour à l’ordinaire du CSP : le manque de stratégie. Rien ne sera capitalisé sur le titre 2015. Moins d’argent, tous les vainqueurs ou presque s’envolent comme des moineaux, restent NBC et Westermann, voire Camara. Impossible de soutenir la comparaison, avec un D Vujosevic malade comme coach (ah le syndrome des coachs des balkans depuis 1993). Bilan décevant, avec une 10e place.
Mais en coulisse, des changements s’opèrent (procédure de divorce de FF, arrivée de Bourgain, Diaz et Verieras), que du beau linge pour entourer FF.
Où cela aurait-il mené sans le décès de FF en décembre 2017 ? Nul ne le sait, mais avec pareil aréopage qu’il a voulu autour de lui, on ne peut être que très circonspect.
Exit le clan FF (la Picot’s team), arrivée au printemps 2019 du clan CF porteur d’espoirs aujourd’hui totalement évanouis dans le népotisme le plus total.
Le CSP sous l’ère des clans Forte, c’est cela : deux éclats en 2014 et 2015 dans une grisaille assez constante en 20 ans. Et le club parti de N1 est peut être pas loin de retourner en ProB
Il n’y a aucune stratégie de développement payante pour le CSP sur le long terme, aucune constante humaine (peut être Ostrowski ?). C’est un chamboule-tout de saison en saison, une navigation à vue avec quelques bonnes idées de temps à autre, un coup d’éclat ou une intuition payante ici ou là. On passe de pseudos « projet s» en pseudos « projets » qui changent tout le temps dans leur teneur( le CSP 2.0 ou le projet « jeunes »). Rien ne résiste durablement aux conflits de personnes, aux guerres intestines ou différents interpersonnels dans ce club depuis 20 ans
Il n’y a là rien de comparable avec l’aventure Popelier/Biojout dans la trajectoire des clans Forte. On parle bien là du management du club.
L'Âme du CSP n'appartient qu'à ceux qui le supportent, pas à ceux qui le possèdent.
S'il y a un ordre des choses, alors il faut remettre les choses dans l'ordre.
Un grand mystère de l'Humanité : pourquoi les esclaves défendent-ils la cause de ceux qui les asservissent ?
Il n'est pire bienfaiteur que celui qui a intérêt à nous vouloir du bien malgré nous.
S'il y a un ordre des choses, alors il faut remettre les choses dans l'ordre.
Un grand mystère de l'Humanité : pourquoi les esclaves défendent-ils la cause de ceux qui les asservissent ?
Il n'est pire bienfaiteur que celui qui a intérêt à nous vouloir du bien malgré nous.