(23-01-2024, 09:39:15)Coubert'1 a écrit : @Indotim : penses tu vraiment que Wemby " soit fait " pour avoir un physique de Big man ? Saurait ce un atout supplémentaire pour lui , ou un frein à son jeu ? ( Il me semble qu'on a déjà parlé de ça , mais je n'en suis pas sûr ) .
As tu lu le dossier ( de Tribune 47 ) sur les jeunes français de NBA , et , si oui , qu'en as tu pensé ?
PS : je mets la réaction de KD en apprenant que J. Embiid à marqué 70 pts .
https://x.com/50NuancesDeNBA/status/1749...80514?s=20
J'ai dû relire pour bien comprendre. L'introduction est juste et fait part d'un constat. Je ne suis pas d'accord pour la NCAA, les jeunes joueurs français ne perdurent que très peu en NCAA car ils n'y font pas un cursus complet pour la plupart des jeunes, ils considèrent la NCAA comme un aller-simple vers la Draft. La NCAA, c'est des règles différentes, un jeu différent, mais c'est un passage obligatoire pour les gammes. De plus, beaucoup de jeunes français jouent dans des petites universités avec moins de visibilité.
Je ne suis pas du tout d'accord avec Amara Sy qui cautionne ces décisions précoces de ces jeunes. Il faut arrêter de leur monter le bourrichon en leur disant qu'ils sont les futurs stars de NBA, les agents profitent aussi de ces "hype" pour les très jeunes joueurs.
"Quand la NBA t’appelle, je ne sais pas quel gamin aurait la force de caractère de dire non, je n’y vais pas. J’ai toujours eu ce questionnement car j’ai des gamins qui sont partis un peu tôt, et tu te dis qu’ils auraient pu attendre une année de plus. Mais imaginons que l’année prochaine, la NBA ne te rappelle pas ? Putain, tu avais une opportunité et tu n’y es pas allé quoi (sourire). Lorsque la NBA te choisit, tu as du mal à dire non. Quand tu peux assouvir ton rêve de jouer aux États-Unis, j’ai du mal à voir comment tu peux refuser. À chaque fois que tu signes un contrat NBA, tu gagnes au loto. Il ne faut pas l’oublier. Il y a beaucoup de monde qui vont dire que des sous, ils peuvent en avoir plus tard. Mais non, si tu me proposes de gagner au loto, personnellement, je ne dirais pas non (rires)."
Bah non, c'est une connerie, partir en NBA à 19 ans, sans avoir appris toutes les gammes, en étant encore des enfants. Ça n'est pas leur rendre service que de les envoyer au charbon dans un pays différent, qu'il ne connaissent finalement pas, c'est le Nouveau Monde, chaque État a sa façon de vivre, de voir les choses, le choc culturel peut-être paradoxalement énorme. Leur faire comprendre que mûrir en Europe leur permettra d'arriver dans de meilleures conditions, physiques notamment. En France, on a de bons centres de formations, mais aux USA, ils sont bien plus en avance, quand les joueurs entrent au Lycée, là commence un processus de préparation physique très dur. Quand vous voyez comment certains lycéens sont foutus, c'est pas la même chose. Je parle d'Europe, mais il y a la Chine dorénavant, il y a l'Amérique du Sud qui progresse, ou l'Australie et la Nouvelle-Zélande. C'est pas parce qu'on est appelé à faire des tests avec des Franchises, qu'on "gagné au loto", non, ça n'est que le commencement d'une parcours dont peu, peuvent y voir un avenir concret.
"Parfois, la hype met en lumière un joueur avec seulement une ou deux actions. Si cela semble être positif au départ, la société est faite de façon à ce que les attentes autour d’eux soient très grandes alors qu’ils n’ont encore rien prouvé.
Parfois, dès qu’un joueur fait des highlights, on le considère comme l’un des plus grands talents de la terre."
C'est entièrement vrai, c'est la "dictature des Highlights", des gamins vont claquer un gros poster dunk ou un Buzzer-beater et ils se retrouvent avec des millions de vues sur "Youtube" ou "Tik Tok", ça suffit pour faire monter les enchères sans connaître la valeur nette du joueur. C'est la starification avant même de devenir l'embryon d'une star, c'est un problème. Je ne sais pas si vous avez vu la liste des français inscrits à la dernière draft, c'était parfois ridicule.
Ils pensent aux millions qu'ils vont gagner tel un Jokic ou un LeBron, mais la réalité est différente des lors qu'ils jouent en G-League, avec le coût de la vie aux USA, c'est pas si simple, Sékou Doumbouya l'a bien montré.
Ayité Ajavon dit totalement vrai justement sur cette starification, mais encore une fois je ne suis pas d'accord avec le DTN, car comme je l'ai dit les français ne font rarement un cursus complet, dans cette mesure là, on ne peut pas dire que la NCAA n'apporte pas, les chiffres, c'est une chose, on peut les manipuler, mais les faits non. De plus, en Université, vous étudiez, vous passez un diplôme qui vous sera indispensable quand votre carrière sera terminée. Les joueurs français n'y vont que pour un ou deux ans, pour la visibilité, et ils passent à côté de pleins de choses.
Pour clôturer la première partie, Batum est très lucide :
"Quand nous on arrivait aux États-Unis, même s’il y avait des interrogations sur notre capacité à réussir aux États-Unis, on n’avait plus rien à prouver en France. On avait galéré pour s’imposer, gagner de la crédibilité, du respect, et on était prêts à ce qui nous attendait. Vincent (Collet) m’avait donné les clés d’une équipe d’EuroLeague à 18 ans, Tony dominait avec le PSG, Boris et les frères Pietrus étaient champions et des éléments majeurs à Pau, Rudy était le meilleur défenseur de l’élite. Si Evan était resté un an de plus, il aurait fini à plus de 20 points par match… Avant, tu n’osais même pas penser t’inscrire à la draft si tu ne dominais pas en première division. Aujourd’hui, c’est tout juste si tout le monde ne met pas son nom"
La deuxième partie évoque justement cette starification avec les réseaux sociaux dont je parlais plus haut, on ne prouve plus sa valeur sur une, deux ou trois saisons, on va prouver sur un Poster, sur quelques actions finalement. De même pour les jeunes qui se font mousser par des agents qui leur promettent "monts et merveilles"
Et m***de, je suis encore d'accord avec Laurent Sciarra dixit "un dauphin, t'en fais pas un requin", c'était tellement culte. Il nous a bien pourri la gueule, mais c'était un bon joueur au sang chaud qui a eu une carrière tout à fait remarquable sans aller aux States. Force est de constater qu'il a raison.
"Si ton but c’est la NBA, tu vas pouvoir faire ta maille. Mais il y a de bons clubs européens, pourquoi tu ne passerais pas par là avant ? Pourquoi tu n’irais pas prendre des tartes ailleurs avant d’y aller ? On veut tout vite, puis avec Wembanyama, on voit qu’il donne l’exemple à pleins d’autres gamins. Quand je lisais à travers les lignes l’interview d’Armel Traoré, il disait vouloir faire une grosse saison pour être mieux classé à la Draft. Le fils Risacher, c’est pareil. Essaye déjà d’être performant avec ton club. C’est la philosophie et la mentalité du moment."
Là, on touche vraiment au noyau dur du problème. C'est, la mentalité.
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@Coubert'1 : Je ne pense pas que ça soit impossible qu'il prenne de l'envergure, sans aller jusqu'à un Embiid, il peut (et doit) prendre en volume. Vu les programmes de préparations physiques des Franchises NBA, je pense (peut-être à tort) que dans deux ou trois saisons, il peut devenir très imposant. Je vais citer un autre exemple, tu te souviens de Dragan Petrovic (THE EUROPEAN GOAT) quand il est arrivé aux Blazers, regarde sa transformation physique quand il est devenu le quasi meilleur joueur des Nets, c'est le jour et la nuit.
ciao mozart!