22-01-2013, 10:03:38
Article de la voix du nord :
Plus de 30 ans après les premiers titres du CSP, Limoges a conservé un amour indéfectible pour son club et la balle orange.
- A+
C'est là que tout commence, le samedi soir, pour les Eagles, l'un des trois clubs de supporters du CSP. à 200 m de Beaublanc, dans le QG de l'association.« On a le plus grand groupe de supporters, en Pro A, avec 421 membres. Et depuis cet été, on a notre propre local, qu'on a retapé.
On a une licence 4. C'est un un bar associatif, un lieu de rendez-vous, un lieu de vie extraordinaire », affirme le président Jean-Louis Chanier, 50 ans au compteur, 32 à suivre les exploits de l'équipe (1). « J'ai manqué deux matchs à domicile, en 32 ans. L'un parce que j'étais hospitalisé.
L'autre parce que j'avais 41 de fièvre. Sans se dire supérieur, ce qu'on fait ici, vous ne le trouvez nulle part ailleurs. Je n'aime pas la comparaison avec le foot, mais Limoges, c'est l'OM du foot. Vous verrez », glisse-t-il, avec le sourire, tout en pronostiquant un succès de quatre points du CSP.
Une bonne heure plus tard, à la présentation des équipes, Beaublanc accueille le BCM par une bronca nourrie, qui épargne Aldo Curti, un ex de la maison, applaudi.
La suite ? Une ferveur et une passion débordantes. Des chants, des cris. Des sifflets sur chaque montée de balle adverse ou presque. De la vie, quoi. Ici, on fait tout un peu plus qu'ailleurs.
« Le Limougeaud, à la base, il n'est pas super démonstratif, mais dès qu'il arrive dans cette salle, il change. Il devient fou furieux », image avec le sourire Jean-Christophe Bourdin, notre confrère du Populaire du Centre. Limoges, ville tranquille (180 000 âmes, 230 000 avec l'agglomération) du centre de l'hexagone, ne fait jamais parler d'elle.
Limoges, c'est la quiétude. Beaublanc, son volcan. On s'y presse, toujours, même si le basket français a évolué, même si le CSP a emprunté les montagnes russes, ces dernières années. Les 5 500 places s'arrachent chaque samedi, complétées par quelques centaines de supporters, qui paient 11 E pour suivre le match debout. Un peu comme les Ultras greens, un récent club de supporters. Là , c'est mégaphone, chants, façon football. Sans discontinuer.
Jusqu'au bout d'un match électrique, comme hier.
Ici, c'est Limoges. Un endroit où l'on vit et où l'on aime un peu plus le basket que partout ailleurs, en France.
F. S.
(1) Limoges a été 9 fois champion de France, a remporté trois fois la Coupe de France, deux fois les AS et a surtout gagné les trois Coupes d'Europe ( 1 Coupe des Coupes, 3 Korac et 1 des Champions, en 1993, l'ancêtre de l'Euroligue
Plus de 30 ans après les premiers titres du CSP, Limoges a conservé un amour indéfectible pour son club et la balle orange.
- A+
C'est là que tout commence, le samedi soir, pour les Eagles, l'un des trois clubs de supporters du CSP. à 200 m de Beaublanc, dans le QG de l'association.« On a le plus grand groupe de supporters, en Pro A, avec 421 membres. Et depuis cet été, on a notre propre local, qu'on a retapé.
On a une licence 4. C'est un un bar associatif, un lieu de rendez-vous, un lieu de vie extraordinaire », affirme le président Jean-Louis Chanier, 50 ans au compteur, 32 à suivre les exploits de l'équipe (1). « J'ai manqué deux matchs à domicile, en 32 ans. L'un parce que j'étais hospitalisé.
L'autre parce que j'avais 41 de fièvre. Sans se dire supérieur, ce qu'on fait ici, vous ne le trouvez nulle part ailleurs. Je n'aime pas la comparaison avec le foot, mais Limoges, c'est l'OM du foot. Vous verrez », glisse-t-il, avec le sourire, tout en pronostiquant un succès de quatre points du CSP.
Une bonne heure plus tard, à la présentation des équipes, Beaublanc accueille le BCM par une bronca nourrie, qui épargne Aldo Curti, un ex de la maison, applaudi.
La suite ? Une ferveur et une passion débordantes. Des chants, des cris. Des sifflets sur chaque montée de balle adverse ou presque. De la vie, quoi. Ici, on fait tout un peu plus qu'ailleurs.
« Le Limougeaud, à la base, il n'est pas super démonstratif, mais dès qu'il arrive dans cette salle, il change. Il devient fou furieux », image avec le sourire Jean-Christophe Bourdin, notre confrère du Populaire du Centre. Limoges, ville tranquille (180 000 âmes, 230 000 avec l'agglomération) du centre de l'hexagone, ne fait jamais parler d'elle.
Limoges, c'est la quiétude. Beaublanc, son volcan. On s'y presse, toujours, même si le basket français a évolué, même si le CSP a emprunté les montagnes russes, ces dernières années. Les 5 500 places s'arrachent chaque samedi, complétées par quelques centaines de supporters, qui paient 11 E pour suivre le match debout. Un peu comme les Ultras greens, un récent club de supporters. Là , c'est mégaphone, chants, façon football. Sans discontinuer.
Jusqu'au bout d'un match électrique, comme hier.
Ici, c'est Limoges. Un endroit où l'on vit et où l'on aime un peu plus le basket que partout ailleurs, en France.
F. S.
(1) Limoges a été 9 fois champion de France, a remporté trois fois la Coupe de France, deux fois les AS et a surtout gagné les trois Coupes d'Europe ( 1 Coupe des Coupes, 3 Korac et 1 des Champions, en 1993, l'ancêtre de l'Euroligue