10-10-2025, 10:12:50
Ces chiffres disent surtout la performance managériale des clubs et leur capacité à orienter leur finance vers l'outil de production plus que vers les autres frais.
On pourrait penser que Monaco avec "seulement" 52%, c'est très mauvais, car même s'ils se déplacent en avion et découchent quasiment pour tous leurs matchs à l'extérieur, EL comprise, cela veut dire qu'ils ont 18,5 M€ de frais autres que les seuls salaires... Ils en font quoi ? 18M€, c'est quasiment 3 fois le budget TOTAL de la moitié des autres clubs de l'élite (autour de 6,5M€).
Cela paraît moins bon encore pour Paris, puisque qu'ils ont 72% de frais sur 28.9M€, soit 20.8M€ !
Et si on regarde côté Asvel, et ses 18,7 M€ de budget, les autres frais sont de 14.2M€.
20.8 (Paris), 18.5 (Monaco) et 14,2 M€ (Asvel) de leurs recettes, soit plus de 48 M€ cumulés, sont consacrées à autre chose que les salaires chargés sportifs directs, ce qui correspond au budget TOTAL d'environ 7 clubs de l'élite ....
De même, la comparaison entre Boulazac (35%) et Le Portel (26%), tous deux avec des budgets similaires (<4M€), n'est vraiment pas en faveur des portelois. Alors soit les périgourdins ne se sont pas encore structurés comme ils le devront s'ils restent dans l'élite, soit les portelois gèrent mal. Rappelons que la LNB via la DNCCG pousse pour que les clubs se structurent, et on l'a vu ces dernières années avec l'exigence d'un DS et d'un 2e assistant coach. Il y a sans doute d'autres exigences moins visibles mais qui pèsent sur les finances des clubs.
On trouve donc là des situations très disparates, même si la spécificité EL peut expliquer des choses du fait des déplacements et des frais d’hôtellerie.
Mais il y a un aspect français souvent décrié par les clubs : les charges sociales patronales.
Dans la définition habituelle, il faut souligner qu'en France, la MS exclut les charges sociales patronales sans parler des avantages en nature. Ce qui veut dire qu'ils faut retirer du budget entre 30% (voire moins) et 40% (voire plus) de la MS qui sont consacrés à ces coûts salariaux indirects ****. A Monaco, on ne doit pas être à 30% et c'est bien là que se situe la distorsion, distorsion encore accentuée par le fait que c'est, et de loin, le plus gros budget et la plus grosse MS, mais qui ne peuvent être comparés qu'avec les clubs similaires (encore que) comme Paris et l'Asvel.
Pour les autres, comme notre club, si on prend un taux "moyen" de 35% de charges sociales patronales, car les salaires des sportifs sont élevés, cela veut dire que pour le CSP et sa MS à 1,846M€, il faut ajouter 1,846 x 0.35 = 0,65 M€, plus les avantages en nature (logements, véhicules...)
Autrement dit, pour ses joueurs/coachs, le CSP consacre 1,85M€ (MS) + 0,65M€ (charges patronales) = 2,5M€, auxquels il faut adjoindre entre 70 et 150 k€ d'avantages (estimation presque au pif).
Disons que cela ne dépasse pas 3M€ (je ne sais pas le taux réel de charges patronales pour le CSP), soit peu ou prou moins de 50% du budget.
NOTA : Ces montants ne sont vraisemblablement pas les bons, mais les ordres de grandeur doivent l'être.
En somme, c'est assez logique que ce soit aux extrêmes, donc les clubs les plus et les moins dotés, que cela interroge sur comment ils sont gérés.
- quand un club augmente sa masse salariale de 100€, il faut au moins 130 à 145 € de budget en plus, car les charges sociales patronales ne sont pas incluses dans la MS.
- mais combien faut-il dépenser pour aller chercher ces 130 à 140 € de plus ? Combien faut-il "investir" en marketing et frais promotionnels pour obtenir ce chiffre d'affaires en plus ?
On va espérer que la "méthode" Pierre Bonneau (et les autres qui s'en chargent) soit nettement meilleure pour cela que la "méthode" (sic !
) Guillaume Lanave !!
**** les taux de charges sociales patronales dépendent des niveaux de salaires, avec des effets de seuils comme le plafond mensuel ou annuel de la sécurité sociale, d'où la variabilité. D'ailleurs on entend souvent parler de la trappe à bas salaire où les taux patronaux sont plus faibles. Pour payer un taux plus faible, il ne faut pas augmenter le salarié au dessus d'un certain seuil. Cela entraine le tassement des salaires vers le bas. Pour les sportifs professionnels, on est dans la partie où tous les seuils sont dépassés ou presque du fait du montant des salaires proposés dans cette activité.
On pourrait penser que Monaco avec "seulement" 52%, c'est très mauvais, car même s'ils se déplacent en avion et découchent quasiment pour tous leurs matchs à l'extérieur, EL comprise, cela veut dire qu'ils ont 18,5 M€ de frais autres que les seuls salaires... Ils en font quoi ? 18M€, c'est quasiment 3 fois le budget TOTAL de la moitié des autres clubs de l'élite (autour de 6,5M€).
Cela paraît moins bon encore pour Paris, puisque qu'ils ont 72% de frais sur 28.9M€, soit 20.8M€ !
Et si on regarde côté Asvel, et ses 18,7 M€ de budget, les autres frais sont de 14.2M€.
20.8 (Paris), 18.5 (Monaco) et 14,2 M€ (Asvel) de leurs recettes, soit plus de 48 M€ cumulés, sont consacrées à autre chose que les salaires chargés sportifs directs, ce qui correspond au budget TOTAL d'environ 7 clubs de l'élite ....
De même, la comparaison entre Boulazac (35%) et Le Portel (26%), tous deux avec des budgets similaires (<4M€), n'est vraiment pas en faveur des portelois. Alors soit les périgourdins ne se sont pas encore structurés comme ils le devront s'ils restent dans l'élite, soit les portelois gèrent mal. Rappelons que la LNB via la DNCCG pousse pour que les clubs se structurent, et on l'a vu ces dernières années avec l'exigence d'un DS et d'un 2e assistant coach. Il y a sans doute d'autres exigences moins visibles mais qui pèsent sur les finances des clubs.
On trouve donc là des situations très disparates, même si la spécificité EL peut expliquer des choses du fait des déplacements et des frais d’hôtellerie.
Mais il y a un aspect français souvent décrié par les clubs : les charges sociales patronales.
Dans la définition habituelle, il faut souligner qu'en France, la MS exclut les charges sociales patronales sans parler des avantages en nature. Ce qui veut dire qu'ils faut retirer du budget entre 30% (voire moins) et 40% (voire plus) de la MS qui sont consacrés à ces coûts salariaux indirects ****. A Monaco, on ne doit pas être à 30% et c'est bien là que se situe la distorsion, distorsion encore accentuée par le fait que c'est, et de loin, le plus gros budget et la plus grosse MS, mais qui ne peuvent être comparés qu'avec les clubs similaires (encore que) comme Paris et l'Asvel.
Pour les autres, comme notre club, si on prend un taux "moyen" de 35% de charges sociales patronales, car les salaires des sportifs sont élevés, cela veut dire que pour le CSP et sa MS à 1,846M€, il faut ajouter 1,846 x 0.35 = 0,65 M€, plus les avantages en nature (logements, véhicules...)
Autrement dit, pour ses joueurs/coachs, le CSP consacre 1,85M€ (MS) + 0,65M€ (charges patronales) = 2,5M€, auxquels il faut adjoindre entre 70 et 150 k€ d'avantages (estimation presque au pif).
Disons que cela ne dépasse pas 3M€ (je ne sais pas le taux réel de charges patronales pour le CSP), soit peu ou prou moins de 50% du budget.
NOTA : Ces montants ne sont vraisemblablement pas les bons, mais les ordres de grandeur doivent l'être.
En somme, c'est assez logique que ce soit aux extrêmes, donc les clubs les plus et les moins dotés, que cela interroge sur comment ils sont gérés.
- quand un club augmente sa masse salariale de 100€, il faut au moins 130 à 145 € de budget en plus, car les charges sociales patronales ne sont pas incluses dans la MS.
- mais combien faut-il dépenser pour aller chercher ces 130 à 140 € de plus ? Combien faut-il "investir" en marketing et frais promotionnels pour obtenir ce chiffre d'affaires en plus ?
On va espérer que la "méthode" Pierre Bonneau (et les autres qui s'en chargent) soit nettement meilleure pour cela que la "méthode" (sic !

**** les taux de charges sociales patronales dépendent des niveaux de salaires, avec des effets de seuils comme le plafond mensuel ou annuel de la sécurité sociale, d'où la variabilité. D'ailleurs on entend souvent parler de la trappe à bas salaire où les taux patronaux sont plus faibles. Pour payer un taux plus faible, il ne faut pas augmenter le salarié au dessus d'un certain seuil. Cela entraine le tassement des salaires vers le bas. Pour les sportifs professionnels, on est dans la partie où tous les seuils sont dépassés ou presque du fait du montant des salaires proposés dans cette activité.
L'Âme du CSP n'appartient qu'à ceux qui le supportent, pas à ceux qui le possèdent.