02-05-2019, 09:48:46
Voici lâarticle de lâéquipe:
Olivier Bourgain (ex-directeur sportif du Limoges CSP) : « Il fallait partir »
Le 01/05/2019, mis à jour le 01/05/2019 à 23:51
Le désormais ex-directeur sportif de Limoges, Olivier Bourgain, qui a déjà regagné son Nord natal, revient sur les conditions de son départ anticipé du CSP.
« Youri Verieras, président du Limoges CSP, a annoncé son départ anticipé - et le vôtre - à la suite de la prise de contrôle de Céline Forte. Qu'est-ce qui a conduit à cette décision ?
De nouvelles personnes arrivent, elles ont pris le contrôle de l'association et prendront celui de la SASP (société anonyme sportive professionnelle, qui coiffe le club pro) dans quelques jours, lors de l'Assemblée générale du 18 mai. Cela fait un moment que je vois des noms circuler pour me succéder - Fred Sarre, Crawford Palmer (c'est ce dernier qui devrait prendre la suite d'Olivier Bourgain)... Nous n'avions plus de contrôle sur tout ça. Cela ne servait à rien de continuer. Il fallait partir, laisser place nette pour faciliter la tâche de mon successeur.
« Cela faisait plusieurs semaines que je ne pouvais plus travailler à la future équipe. Les agents savaient que je ne serais plus là ... Cela devenait intenable »
En ce qui me concerne, je travaillais à l'équipe de l'an prochain depuis cinq mois, et cela fait quelques semaines que je n'avançais plus, que je ne pouvais plus travailler. Les agents ont besoin d'un interlocuteur et savaient que je ne resterais pas. Ils ne savaient pas qui dirigerait, coacherait... Cela devenait intenable.
Comment avez-vous vécu les remous politiques qui ont agité la saison ?
La situation a été difficile à vivre pour tout le monde ces derniers mois. Mais j'ai été fier d'être directeur sportif de cette institution. Il n'y a pas de rancoeur, d'agressivité. Le plus important c'est le CSP. Ici, les gens passent et le club reste. J'ai pu remercier mes joueurs avant de partir. C'est important parce que malgré les rumeurs, les ragots, la pression, l'oppression, ils ont continué à performer. Quand on sait déjà la difficulté d'évoluer à Limoges quand le climat est serein, c'est une gageure. Je souhaite la plus grande réussite possible au club à l'avenir.
« Notre bilan parle pour nous »
Avez-vous eu le sentiment d'être victimes d'un putsch ?
Je ne veux pas rentrer dans ces considérations. C'est fini, c'est comme ça. Il y a eu une décision de justice (qui a permis au camp Céline Forte de prendre le contrôle de l'Association et ainsi de la majorité de l'actionnariat du club). Que l'on soit d'accord ou pas a peu d'importance. Je devais faire quatre ans, j'en ai fait deux. C'est déjà quelque chose. Notre bilan parle pour nous.
Dès notre première saison, avec dix nouveaux joueurs, on finit quatrièmes, on joue une demi-finale de Championnat et on accède au Top 16 de l'Eurocoupe (C2). On lance une politique en faveur des Joueurs formés localement et de la formation. Dès la deuxième année, on fait venir le plus gros prospect européen, Sekou Doumbouya. Cette saison, malgré les polémiques, on joue à nouveau le Top 16, et je suis persuadé qu'on ira en play-offs. Pour la première fois, en juin, un joueur du CSP ira en NBA (Doumbouya). C'est une fierté et cela apportera une indemnité au club.
Limoges, remaniement en vue
Avez-vous été en contact avec Céline Forte ou ses proches pour évoquer votre situation ou l'éventualité de rester au club ?
Non. On ne m'a rien demandé, et je n'ai eu de discussion avec personne à ce sujet.
Vous aviez encore deux ans de contrat. Quels ont été les termes de la négociation aboutissant à votre départ ?
Il y a eu une discussion normale. Je ne pars pas avec la totalité de mes deux années, loin de là . Je ne suis pas dans cet état d'esprit.
Des rumeurs vous envoyaient à Gravelines-Dunkerque. Qu'en est-il ?
Je n'ai eu aucun contact avec Gravelines. Aujourd'hui, j'ai juste envie de me reposer. J'aspire à l'apaisement. Depuis l'âge de 18 ans, je n'ai jamais arrêté : joueur, manager, coach, directeur sportif... Je n'ai jamais pris de vrai break. Je veux profiter un peu et prendre soin de ma famille et de mes amis. Je suis arrivé au bout de l'histoire à Limoges. Ce n'est un secret pour personne, le 31 décembre 2017 (soir de la mort de Frédéric Forte, victime d'un accident cardiaque), ma vie a changé. J'étais venu pour lui. J'ai voulu et essayé de faire perdurer le truc quand il est parti. Mais c'est terminé et je souhaite bonne chance à nos successeurs. Qu'ils fassent du bon travail. Ãa reste son club. Quand on parle du CSP, on pense à lui, on parle de lui. Et j'espère qu'il en sera ainsi pour les trente prochaines années. »
Olivier Bourgain (ex-directeur sportif du Limoges CSP) : « Il fallait partir »
Le 01/05/2019, mis à jour le 01/05/2019 à 23:51
Le désormais ex-directeur sportif de Limoges, Olivier Bourgain, qui a déjà regagné son Nord natal, revient sur les conditions de son départ anticipé du CSP.
« Youri Verieras, président du Limoges CSP, a annoncé son départ anticipé - et le vôtre - à la suite de la prise de contrôle de Céline Forte. Qu'est-ce qui a conduit à cette décision ?
De nouvelles personnes arrivent, elles ont pris le contrôle de l'association et prendront celui de la SASP (société anonyme sportive professionnelle, qui coiffe le club pro) dans quelques jours, lors de l'Assemblée générale du 18 mai. Cela fait un moment que je vois des noms circuler pour me succéder - Fred Sarre, Crawford Palmer (c'est ce dernier qui devrait prendre la suite d'Olivier Bourgain)... Nous n'avions plus de contrôle sur tout ça. Cela ne servait à rien de continuer. Il fallait partir, laisser place nette pour faciliter la tâche de mon successeur.
« Cela faisait plusieurs semaines que je ne pouvais plus travailler à la future équipe. Les agents savaient que je ne serais plus là ... Cela devenait intenable »
En ce qui me concerne, je travaillais à l'équipe de l'an prochain depuis cinq mois, et cela fait quelques semaines que je n'avançais plus, que je ne pouvais plus travailler. Les agents ont besoin d'un interlocuteur et savaient que je ne resterais pas. Ils ne savaient pas qui dirigerait, coacherait... Cela devenait intenable.
Comment avez-vous vécu les remous politiques qui ont agité la saison ?
La situation a été difficile à vivre pour tout le monde ces derniers mois. Mais j'ai été fier d'être directeur sportif de cette institution. Il n'y a pas de rancoeur, d'agressivité. Le plus important c'est le CSP. Ici, les gens passent et le club reste. J'ai pu remercier mes joueurs avant de partir. C'est important parce que malgré les rumeurs, les ragots, la pression, l'oppression, ils ont continué à performer. Quand on sait déjà la difficulté d'évoluer à Limoges quand le climat est serein, c'est une gageure. Je souhaite la plus grande réussite possible au club à l'avenir.
« Notre bilan parle pour nous »
Avez-vous eu le sentiment d'être victimes d'un putsch ?
Je ne veux pas rentrer dans ces considérations. C'est fini, c'est comme ça. Il y a eu une décision de justice (qui a permis au camp Céline Forte de prendre le contrôle de l'Association et ainsi de la majorité de l'actionnariat du club). Que l'on soit d'accord ou pas a peu d'importance. Je devais faire quatre ans, j'en ai fait deux. C'est déjà quelque chose. Notre bilan parle pour nous.
Dès notre première saison, avec dix nouveaux joueurs, on finit quatrièmes, on joue une demi-finale de Championnat et on accède au Top 16 de l'Eurocoupe (C2). On lance une politique en faveur des Joueurs formés localement et de la formation. Dès la deuxième année, on fait venir le plus gros prospect européen, Sekou Doumbouya. Cette saison, malgré les polémiques, on joue à nouveau le Top 16, et je suis persuadé qu'on ira en play-offs. Pour la première fois, en juin, un joueur du CSP ira en NBA (Doumbouya). C'est une fierté et cela apportera une indemnité au club.
Limoges, remaniement en vue
Avez-vous été en contact avec Céline Forte ou ses proches pour évoquer votre situation ou l'éventualité de rester au club ?
Non. On ne m'a rien demandé, et je n'ai eu de discussion avec personne à ce sujet.
Vous aviez encore deux ans de contrat. Quels ont été les termes de la négociation aboutissant à votre départ ?
Il y a eu une discussion normale. Je ne pars pas avec la totalité de mes deux années, loin de là . Je ne suis pas dans cet état d'esprit.
Des rumeurs vous envoyaient à Gravelines-Dunkerque. Qu'en est-il ?
Je n'ai eu aucun contact avec Gravelines. Aujourd'hui, j'ai juste envie de me reposer. J'aspire à l'apaisement. Depuis l'âge de 18 ans, je n'ai jamais arrêté : joueur, manager, coach, directeur sportif... Je n'ai jamais pris de vrai break. Je veux profiter un peu et prendre soin de ma famille et de mes amis. Je suis arrivé au bout de l'histoire à Limoges. Ce n'est un secret pour personne, le 31 décembre 2017 (soir de la mort de Frédéric Forte, victime d'un accident cardiaque), ma vie a changé. J'étais venu pour lui. J'ai voulu et essayé de faire perdurer le truc quand il est parti. Mais c'est terminé et je souhaite bonne chance à nos successeurs. Qu'ils fassent du bon travail. Ãa reste son club. Quand on parle du CSP, on pense à lui, on parle de lui. Et j'espère qu'il en sera ainsi pour les trente prochaines années. »
"Hasta la victoria siempre" une philosophie que le CSP devrait appliquer