29-03-2011, 00:18:54
NOLAN a écrit :Un peu triste que tout ça dérape dans des allusions limites , moi je m'en fous je ne suis d'aucun bord , d'aucune secte , de rien du tout sauf de la tolérance et là ça m'emmerde de lire certains posts et certains sous entendus autant que le jeu de notre équipe cette année . Personnellement je déteste le lynchage et les propos douteux , il y a des choses que j'ai du mal à comprendre surtout sur un forum basket .Parlons sport et ça ira mieux je pense . Beaucoup trop d'intervenants ici mélangent tout au gré de leur déception certes normale mais arrêtons il y a tellement de choses plus graves que ça , c'est toujours de la faute du voisin , de l'étranger , de l'autre qui ne pense pas comme soi ou qui pense lui .... Bref des relents bien dans le ton de cette période et d'autres plus anciennes de triste mémoire .C'est une position qui se comprend. Pour faire court, ce n'est que du sport. Pour toi et d'autres aussi.
Mais en fait non. Ce n'est pas que du sport. Pour d'autres, et d'autres encore.
J'arrive parfaitement à comprendre ces 2 positions, chacune parfaitement légitime et, à mon sens, non antagonistes.
Que se cache donc derrière la fameuse expression "mouillez le maillot" ? C'est identitaire.
Si un sportif n'était qu'un travailleur comme un autre qui apporte sa force de travail à son employeur, il ne viendrait jamais à l'idée (des clients) de lui crier "mouille ton bleu !"
C'est donc que "ce" maillot est porteur, dépositaire de bien autre chose que du seul acte sportif. Les "clients" du sportif n'en sont justement pas.
Dirait-on à quelqu'un qui évolue sur un trapèze volant : mouille ton juste-au-corps ? Et pourtant, c'est un sacré sportif lui aussi ! Il n'est donc pas "porteur" de la même chose.
Nous avons tous en tête une représentation de cette expression, chacun la nôtre. Et celle que Kopnord est investie de bien autre chose de celle de ... tout un chacun. (Que Kop me pardonne de le citer, je ferai pénitence). C'est donc cette représentation qui va nous conduire à nous comporter de telle ou telle façon. En actes et en propos.
Le club nous représente. Cette représentation est assise sur les affects en jeu lorsque nous supportons le CSP (ou tout autre club). C'est autre chose qu'un film ou une pièce de théâtre. Nous sommes partie prenante, plus ou moins selon notre tempérament. Et ce qui arrive au club nous arrive aussi. La charge émotionnelle que nous lui concédons nous affecte donc plus ou moins profondément.
Il est des émotions heureuses, d'autre moins. Et lorsque que "notre" club ne nous renvoie que des émotions négatives, notre réaction à son encontre va immanquablement se calquer sur notre implication.
D'où "la chance" de pouvoir et/ou se distancier par rapport à ses émotions. Et là , nous sommes tous différents.
Il n'y a donc pas de "valeur absolue" pour pour décrire un supporteur. C'est aussi pour ça que la notion de "bon" ou de "mauvais" supporters n'a ni d'objet ni sens car il n'y a pas de grille commune, applicable à tous. La seule, c'est l'échelle de nos propres émotions, ne notre propre ressenti. Mon échelle est de toute évidence différente de celle de Kopnord. Et donc non comparable.
C'est en fonction de ce que nous ressentons que nous agissons ou pas. Que nous écrivons ou pas. Les personnage publiques ont désormais bien compris cela et tentent et réussissent assez bien à jouer sur nos émotions. On est sûrement plus manipulables par ce biais-là . UN petit exemple, conscient ou pas (je l'ignore), comme la petite phrase de Forté : A Limoges, il n'y a que le public qui est d'Euroleague. Revisitez vos émotions à lecture de cette phrase et sans doute percevrez mieux que ce j'ai essayé tant bien que mal d'expliquer.
Et pour revenir au message de Nolan : chacun est légitime dans son ressenti.