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Céline FORTE, actionnaire majoritaire du Limoges CSP - Version imprimable

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Céline FORTE, actionnaire majoritaire du Limoges CSP - Lechat - 21-05-2019

Ouverture du topic, ca permettra de mieux filtrer les autres posts.

Sauf erreur de ma part, il s'agit de la première présidente* femme d'un club de basket professionnel.

En espérant que les conflits s'apaisent et que le club passe en marche avant... Amen.

[EDIT] *présidente du conseil de surveillance de la SASP Limoges CSP


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Moussman - 21-05-2019

SI qqun a le copier coller de son article dans l'équipe du jour... Big Grin
Thanks


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Lechat - 21-05-2019

Moussman a écrit :SI qqun a le copier coller de son article dans l'équipe du jour... Big Grin
Thanks

Samedi dernier à Limoges, à l'issue de l'assemblée générale du CSP, elle est devenue officiellement la présidente du conseil de surveillance du club. Ce mardi, à 16 heures, Céline Forte donnera sa première conférence de presse à Beaublanc, la salle historique, où elle présentera son équipe. Il y a quelques jours, la nouvelle patronne d'un monument du sport français a accepté de raconter un peu de son existence, son passé de joueuse de basket, sa vie avec Frédéric Forte, le père de ses trois filles, joueur emblématique de Limoges, champion d'Europe en 1993 devenu président après leur reprise du club en 2004 afin d'éviter le dépôt du bilan. Séparés en 2013, ils étaient en instance de divorce quand Frédéric Forte est décédé subitement le 31 décembre 2017. Retournée vivre à Caen, sa ville d'origine, Céline Forte n'était plus impliquée concrètement dans le club. La gestion de la nouvelle direction l'a incitée à reprendre le flambeau. Ce qui l'oblige à prendre un peu la lumière, elle qui n'aime que l'ombre.


La naissance d'une passion


« Au départ, j'étais la teigneuse »

« Le basket, j'ai commencé plus tard que les autres, vers huit ou neuf ans à Caen, en benjamine 1re année. Donc j'étais un peu à la ramasse au départ. Mais le côté collectif, ludique aussi, le contact physique, l'engagement m'ont plu. J'ai joué à tous les postes sauf meneuse. Le dribble, la dextérité n'étaient pas terribles chez moi. C'était plus la vitesse et la défense. J'étais la teigneuse qui voulait priver du ballon la meilleure joueuse d'en face. J'ai intégré tout de suite ce travail de l'ombre où on se met en retrait, mais où on se bat quand même pour exister sur le terrain. J'ai joué jusqu'à trente et un ans, jusqu'à ce que j'aie notre deuxième fille. Un peu à la carte, en fonction des disponibilités. La salle était à côté de la maison à Strasbourg. Quand Fred rentrait de son entraînement, je partais au mien. Après la naissance de notre troisième, je n'ai jamais repris. »


La rencontre d'une vie


« Sa timidité m'a plu »

« Avec Fred, on s'est croisés sur les tournois du CBC (à Caen) en benjamins, minimes, sur les sélections en Normandie, puis sur un stage d'été à Voiron où je ne voulais pas aller. J'avais quinze ans, lui quinze ans et demi. Sa timidité m'a plu. Je l'étais aussi, sauf sur un terrain. On est devenus inséparables. On a eu trois filles en cinq ans (Angiolina née en 1996, Vittoria née en 1998 et Josepha née en 2001). Josepha veut faire médecine. Vittoria qui, elle, n'a jamais joué au basket, fait des études de commerce. Angiolina veut être magistrate. Elle a trouvé sa voie. Elle va s'investir dans le CSP. Ça me faisait peur mais ça lui tient à coeur. Elle m'a dit : "Maman, ne t'inquiète pas. Cela a redonné un sens à ma vie" (après le décès de son père). Elle va créer la fondation Frédéric-Forte et le musée du CSP. Fred était très investi dans la lutte contre le cancer, en faveur des enfants malades et leurs parents. Pourquoi ne pas créer des événements pour aider à financer des associations ? Mes filles m'ont dit dernièrement : "Le CSP, c'est comme si c'était notre petit frère ou notre petite soeur." En 2004, quand on a repris le club, la première avait huit ans, la dernière trois. Donc le CSP, c'est l'histoire de leur vie. »


Le CSP, une affaire de famille


« On n'avait pas trouvé de banque sur Limoges »

« Le demi-tour sur l'autoroute des vacances en 2004 ? C'est une réalité dans le sens où nous étions à Strasbourg et on devait partir en vacances en famille en Italie. Ce 7 juillet, le jour de mon anniversaire, on ouvre L'Équipe et on voit que le CSP dépose le bilan. Avec Fred, on s'est dit qu'il était impossible que ce club meure. Le CSP, c'est viscéral ! Sans l'interception de Fred sur (Toni) Kukoc (en finale de la Coupe d'Europe, le 15 avril 1993, contre Trévise qui mena Limoges au titre), notre vie aurait été différente. Un geste a fait tout le reste. À Limoges, on savait que le public serait là, même si on repartait de très bas. Fred avait signé pour deux ans en Italie (au Scafati Basket). On a appelé Yvan Mainini (alors président de la Fédération). On s'est vus à Paris, puis on a vu ensemble le maire de Limoges. La caution de Fred était importante car il connaissait l'histoire, le club. Mainini nous a assuré qu'on ne repartirait pas en N3 mais en N1. Mais il nous fallait une équipe, un coach, un commercial pour trouver des sous. On en a mis un peu dedans mais ça ne suffisait pas. On a financé tout personnellement : les billets d'avion, les hôtels des joueurs. Mes parents ont été caution de tous leurs appartements. On n'avait pas trouvé de banque sur Limoges, on a fait appel à notre banquier personnel à Caen qui nous en a trouvé un à Cherbourg. C'était épique. Personne ne voulait nous suivre. On avait prévu de ramener le club en cinq ans au plus haut niveau. Et on a mis dix ans (rires). »


L'épreuve de la maladie

« Avec Fred, on ne pensait jamais à la mort... »

« On avait prévu de donner les clés du club à un manager général, Didier Dobbels. À la veille de regagner l'Italie, je dis à Fred : "Tu crois qu'on va laisser les clés ?" Il me répond : "Je n'osais pas t'en parler..." Je lui dis : "Ça veut dire que c'est moi qui reste." Il ajoute : "Ce serait mieux." Il est parti, j'ai dû trouver un appart, inscrire les filles à l'école. J'ai géré le truc avec lui à distance. En octobre 2004, il m'annonce : "On m'a détecté un truc pas sympa." Avec Fred, on ne pensait jamais à la mort. Pour Noël, je demande au médecin : "On va aller passer une semaine en famille en Normandie. La chimio peut attendre ?" Il me dit : "Si vous voulez voir votre mari lors d'un autre Noël, il faudrait la faire maintenant." Là, j'ai pris conscience. Il avait été opéré de sa tumeur le 2 novembre à Paris, il a enchaîné la chimio à Limoges, un protocole d'environ six mois. Il était au club le plus possible, même si ce n'était pas raisonnable. Ça le portait. Moi, j'ai tenu (la famille, le club), il n'y avait pas le choix. Ça s'est fait très naturellement. Puis il a eu sa période coach (2006-2008) et président (2004-2017) que j'ai mal vécue mais je n'ai jamais voulu le frustrer. À partir du moment où il m'avait démontré par A + B que c'était ce choix-là, pourquoi le brimer ? Il est allé droit dans le mur. S'il n'avait été que coach, il aurait été très bon. Il a quitté le terrain très vite (du fait de la maladie) et n'a pas fait la bascule comme il l'aurait souhaité. »


Partir, revenir


« Je me suis reconstruite »

« On s'est séparés avec Fred en 2013. Je suis partie à Paris pour les études de nos filles. Pour aller de l'avant aussi. Pendant un an et demi, pendant les vacances scolaires, je me suis formée à Caen dans l'agence immobilière Agathe Elmosnino d'une amie, comme indépendante, payée à la commission. L'immobilier, c'est familial, j'ai toujours baigné dedans. Puis Fred est décédé. Comme il avait mis des gens en place, je faisais confiance. Quand la médecin du club a démissionné (le 15 mai 2018 après douze ans de service), j'ai pensé : là, il y a un souci. Quand j'ai lu la lettre de Monsieur Verieras (alors président du club) à Boja (Maljkovic, après une interview critique du coach emblématique du club dans L'Équipe en mai 2018), je me suis dit : qui est-il pour s'adresser à Boja de la sorte ? À chaque fois, j'appelais Jean-Léonard Picot (alors président du conseil de surveillance), il me répondait : "T'inquiète, on gère." Puis des partenaires qui nous ont suivis depuis 2004 se font évincer par mail. Stéphane Ostrowski aussi (l'affaire est aux prud'hommes)... La fracture est totale avec les salariés. Les journalistes sont interdits. On bloque des abonnés parce qu'ils ne vont pas dans le sens, des gens sur Twitter aussi. C'est du despotisme. Alors j'ai décidé de revenir mais j'en ai discuté avec mes filles. Elles m'ont répondu : "On n'attendait que ça." Je me suis mise en stand-by professionnellement mais je ne m'installerai pas à Limoges, où deux de nos filles habiteront. J'y serai une semaine par mois. Je me suis reconstruite. J'ai fait le deuil de l'homme, de tout. Je suis prête. »


La présidence


« Revenir, c'est respecter ce que Fred fut »

« Au lendemain du décès de Fred, on m'a dit que je n'étais plus rien au club. Mais Bernard Poiraud, un notaire, n'en était pas sûr. Il m'a proposé d'étudier le truc. Finalement, dans les statuts, on a vu qu'il avait raison. Revenir, c'est respecter ce que Fred fut pour le club en tant que joueur, président. Respecter qu'il y a laissé beaucoup de sa santé. C'est pour les filles, aussi. Il - on - a construit quelque chose. Qu'on ne gâche pas tout ! C'était de la sueur, du temps, de l'énergie, de la santé. Notre couple aussi. Les dix mois de procédure ont permis de structurer le projet dans ma tête. Là, on est prêts. Je dis "on" car j'ai monté une équipe d'enfer, en qui j'ai confiance, avec des gens qui connaissent Fred et le CSP par coeur. Avec de la compétence, de l'expertise. Fred avait tendance à travailler tout seul et quand il est parti, ça s'est écroulé. Je ne veux surtout pas ça mais des décisions collégiales. L'idée est de faire quelque chose de bien de tout ce qu'on a reconstruit depuis quinze ans. »


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Moussman - 21-05-2019

Merci à toi !

très intéressant de lire son approche


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - jerome - 21-05-2019

Lechat a écrit :Ouverture du topic, ca permettra de mieux filtrer les autres posts.

Sauf erreur de ma part, il s'agit de la première présidente femme d'un club de basket professionnel.
.

Merci. Petite correction

Celine Forte est aujourd’hui présidente du conseil de surveillance de la SASP Limoges CSP

Ce serait Martinez le président du csp.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Lechat - 21-05-2019

jerome a écrit :
Lechat a écrit :Ouverture du topic, ca permettra de mieux filtrer les autres posts.

Sauf erreur de ma part, il s'agit de la première présidente femme d'un club de basket professionnel.
.

Merci. Petite correction

Celine Forte est aujourd’hui présidente du conseil de surveillance de la SASP Limoges CSP

Ce serait Martinez le président du csp.

C'est corrigé, merci pour la précision qui m'est sortie de la tête !


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - jeroma - 21-05-2019

Est il possible de suivre la conférence de presse qu'elle va donner à 16 h ? FBL ? Popu ? Twitter ?


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Lechat - 21-05-2019

jeroma a écrit :Est il possible de suivre la conférence de presse qu'elle va donner à 16 h ? FBL ? Popu ? Twitter ?

Probablement quelques éléments donnés "en live" via les comptes twitter de Marot, Cao et/ou Osterman, mais pour le compte rendu global, ca sera probablement pour tard dans la soirée ou demain !


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - jeroma - 21-05-2019

Lechat a écrit :
jeroma a écrit :Est il possible de suivre la conférence de presse qu'elle va donner à 16 h ? FBL ? Popu ? Twitter ?

Probablement quelques éléments donnés "en live" via les comptes twitter de Marot, Cao et/ou Osterman, mais pour le compte rendu global, ca sera probablement pour tard dans la soirée ou demain !
Ok, merci.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - juju87 - 21-05-2019

LES MEMBRES DU DIRECTOIRE (déjà connus) sont : Yves Martinez – Président, Richard Dacoury – Vice-président, Pierre Fargeaud – Directeur administratif, juridique et financier, Stéphane Ostrowski - Responsable des partenariats, Claude Bolotny – Responsable du centre de formation (avec Patrice Massaux). C’est Dacoury qui sera le porte parole de ce directoire.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - corsica2b - 21-05-2019

https://twitter.com/MatthieuMarot7/status/1130843331150241792?s=20
https://twitter.com/MatthieuMarot7/status/1130843331150241792?s=20

https://twitter.com/MatthieuMarot7/status/1130849617061355520?s=20

https://twitter.com/MatthieuMarot7/status/1130849617061355520?s=20


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - alex23 - 21-05-2019

Merci à toi Lechat...


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Yann87 - 21-05-2019

Lechat a écrit :
Moussman a écrit :SI qqun a le copier coller de son article dans l'équipe du jour... Big Grin
Thanks

Samedi dernier à Limoges, à l'issue de l'assemblée générale du CSP, elle est devenue officiellement la présidente du conseil de surveillance du club. Ce mardi, à 16 heures, Céline Forte donnera sa première conférence de presse à Beaublanc, la salle historique, où elle présentera son équipe. Il y a quelques jours, la nouvelle patronne d'un monument du sport français a accepté de raconter un peu de son existence, son passé de joueuse de basket, sa vie avec Frédéric Forte, le père de ses trois filles, joueur emblématique de Limoges, champion d'Europe en 1993 devenu président après leur reprise du club en 2004 afin d'éviter le dépôt du bilan. Séparés en 2013, ils étaient en instance de divorce quand Frédéric Forte est décédé subitement le 31 décembre 2017. Retournée vivre à Caen, sa ville d'origine, Céline Forte n'était plus impliquée concrètement dans le club. La gestion de la nouvelle direction l'a incitée à reprendre le flambeau. Ce qui l'oblige à prendre un peu la lumière, elle qui n'aime que l'ombre.


La naissance d'une passion


« Au départ, j'étais la teigneuse »

« Le basket, j'ai commencé plus tard que les autres, vers huit ou neuf ans à Caen, en benjamine 1re année. Donc j'étais un peu à la ramasse au départ. Mais le côté collectif, ludique aussi, le contact physique, l'engagement m'ont plu. J'ai joué à tous les postes sauf meneuse. Le dribble, la dextérité n'étaient pas terribles chez moi. C'était plus la vitesse et la défense. J'étais la teigneuse qui voulait priver du ballon la meilleure joueuse d'en face. J'ai intégré tout de suite ce travail de l'ombre où on se met en retrait, mais où on se bat quand même pour exister sur le terrain. J'ai joué jusqu'à trente et un ans, jusqu'à ce que j'aie notre deuxième fille. Un peu à la carte, en fonction des disponibilités. La salle était à côté de la maison à Strasbourg. Quand Fred rentrait de son entraînement, je partais au mien. Après la naissance de notre troisième, je n'ai jamais repris. »


La rencontre d'une vie


« Sa timidité m'a plu »

« Avec Fred, on s'est croisés sur les tournois du CBC (à Caen) en benjamins, minimes, sur les sélections en Normandie, puis sur un stage d'été à Voiron où je ne voulais pas aller. J'avais quinze ans, lui quinze ans et demi. Sa timidité m'a plu. Je l'étais aussi, sauf sur un terrain. On est devenus inséparables. On a eu trois filles en cinq ans (Angiolina née en 1996, Vittoria née en 1998 et Josepha née en 2001). Josepha veut faire médecine. Vittoria qui, elle, n'a jamais joué au basket, fait des études de commerce. Angiolina veut être magistrate. Elle a trouvé sa voie. Elle va s'investir dans le CSP. Ça me faisait peur mais ça lui tient à coeur. Elle m'a dit : "Maman, ne t'inquiète pas. Cela a redonné un sens à ma vie" (après le décès de son père). Elle va créer la fondation Frédéric-Forte et le musée du CSP. Fred était très investi dans la lutte contre le cancer, en faveur des enfants malades et leurs parents. Pourquoi ne pas créer des événements pour aider à financer des associations ? Mes filles m'ont dit dernièrement : "Le CSP, c'est comme si c'était notre petit frère ou notre petite soeur." En 2004, quand on a repris le club, la première avait huit ans, la dernière trois. Donc le CSP, c'est l'histoire de leur vie. »


Le CSP, une affaire de famille


« On n'avait pas trouvé de banque sur Limoges »

« Le demi-tour sur l'autoroute des vacances en 2004 ? C'est une réalité dans le sens où nous étions à Strasbourg et on devait partir en vacances en famille en Italie. Ce 7 juillet, le jour de mon anniversaire, on ouvre L'Équipe et on voit que le CSP dépose le bilan. Avec Fred, on s'est dit qu'il était impossible que ce club meure. Le CSP, c'est viscéral ! Sans l'interception de Fred sur (Toni) Kukoc (en finale de la Coupe d'Europe, le 15 avril 1993, contre Trévise qui mena Limoges au titre), notre vie aurait été différente. Un geste a fait tout le reste. À Limoges, on savait que le public serait là, même si on repartait de très bas. Fred avait signé pour deux ans en Italie (au Scafati Basket). On a appelé Yvan Mainini (alors président de la Fédération). On s'est vus à Paris, puis on a vu ensemble le maire de Limoges. La caution de Fred était importante car il connaissait l'histoire, le club. Mainini nous a assuré qu'on ne repartirait pas en N3 mais en N1. Mais il nous fallait une équipe, un coach, un commercial pour trouver des sous. On en a mis un peu dedans mais ça ne suffisait pas. On a financé tout personnellement : les billets d'avion, les hôtels des joueurs. Mes parents ont été caution de tous leurs appartements. On n'avait pas trouvé de banque sur Limoges, on a fait appel à notre banquier personnel à Caen qui nous en a trouvé un à Cherbourg. C'était épique. Personne ne voulait nous suivre. On avait prévu de ramener le club en cinq ans au plus haut niveau. Et on a mis dix ans (rires). »


L'épreuve de la maladie

« Avec Fred, on ne pensait jamais à la mort... »

« On avait prévu de donner les clés du club à un manager général, Didier Dobbels. À la veille de regagner l'Italie, je dis à Fred : "Tu crois qu'on va laisser les clés ?" Il me répond : "Je n'osais pas t'en parler..." Je lui dis : "Ça veut dire que c'est moi qui reste." Il ajoute : "Ce serait mieux." Il est parti, j'ai dû trouver un appart, inscrire les filles à l'école. J'ai géré le truc avec lui à distance. En octobre 2004, il m'annonce : "On m'a détecté un truc pas sympa." Avec Fred, on ne pensait jamais à la mort. Pour Noël, je demande au médecin : "On va aller passer une semaine en famille en Normandie. La chimio peut attendre ?" Il me dit : "Si vous voulez voir votre mari lors d'un autre Noël, il faudrait la faire maintenant." Là, j'ai pris conscience. Il avait été opéré de sa tumeur le 2 novembre à Paris, il a enchaîné la chimio à Limoges, un protocole d'environ six mois. Il était au club le plus possible, même si ce n'était pas raisonnable. Ça le portait. Moi, j'ai tenu (la famille, le club), il n'y avait pas le choix. Ça s'est fait très naturellement. Puis il a eu sa période coach (2006-2008) et président (2004-2017) que j'ai mal vécue mais je n'ai jamais voulu le frustrer. À partir du moment où il m'avait démontré par A + B que c'était ce choix-là, pourquoi le brimer ? Il est allé droit dans le mur. S'il n'avait été que coach, il aurait été très bon. Il a quitté le terrain très vite (du fait de la maladie) et n'a pas fait la bascule comme il l'aurait souhaité. »


Partir, revenir


« Je me suis reconstruite »

« On s'est séparés avec Fred en 2013. Je suis partie à Paris pour les études de nos filles. Pour aller de l'avant aussi. Pendant un an et demi, pendant les vacances scolaires, je me suis formée à Caen dans l'agence immobilière Agathe Elmosnino d'une amie, comme indépendante, payée à la commission. L'immobilier, c'est familial, j'ai toujours baigné dedans. Puis Fred est décédé. Comme il avait mis des gens en place, je faisais confiance. Quand la médecin du club a démissionné (le 15 mai 2018 après douze ans de service), j'ai pensé : là, il y a un souci. Quand j'ai lu la lettre de Monsieur Verieras (alors président du club) à Boja (Maljkovic, après une interview critique du coach emblématique du club dans L'Équipe en mai 2018), je me suis dit : qui est-il pour s'adresser à Boja de la sorte ? À chaque fois, j'appelais Jean-Léonard Picot (alors président du conseil de surveillance), il me répondait : "T'inquiète, on gère." Puis des partenaires qui nous ont suivis depuis 2004 se font évincer par mail. Stéphane Ostrowski aussi (l'affaire est aux prud'hommes)... La fracture est totale avec les salariés. Les journalistes sont interdits. On bloque des abonnés parce qu'ils ne vont pas dans le sens, des gens sur Twitter aussi. C'est du despotisme. Alors j'ai décidé de revenir mais j'en ai discuté avec mes filles. Elles m'ont répondu : "On n'attendait que ça." Je me suis mise en stand-by professionnellement mais je ne m'installerai pas à Limoges, où deux de nos filles habiteront. J'y serai une semaine par mois. Je me suis reconstruite. J'ai fait le deuil de l'homme, de tout. Je suis prête. »


La présidence


« Revenir, c'est respecter ce que Fred fut »

« Au lendemain du décès de Fred, on m'a dit que je n'étais plus rien au club. Mais Bernard Poiraud, un notaire, n'en était pas sûr. Il m'a proposé d'étudier le truc. Finalement, dans les statuts, on a vu qu'il avait raison. Revenir, c'est respecter ce que Fred fut pour le club en tant que joueur, président. Respecter qu'il y a laissé beaucoup de sa santé. C'est pour les filles, aussi. Il - on - a construit quelque chose. Qu'on ne gâche pas tout ! C'était de la sueur, du temps, de l'énergie, de la santé. Notre couple aussi. Les dix mois de procédure ont permis de structurer le projet dans ma tête. Là, on est prêts. Je dis "on" car j'ai monté une équipe d'enfer, en qui j'ai confiance, avec des gens qui connaissent Fred et le CSP par coeur. Avec de la compétence, de l'expertise. Fred avait tendance à travailler tout seul et quand il est parti, ça s'est écroulé. Je ne veux surtout pas ça mais des décisions collégiales. L'idée est de faire quelque chose de bien de tout ce qu'on a reconstruit depuis quinze ans. »


C'est une sacrée femme. Respect.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Jefferson87 - 21-05-2019

Bof, la conf de presse ne nous a pas appris grand chose, vu que pas mal de trucs avait fuité dans la presse, notamment L'équipe.
J'aurais aimé en savoir plus sur le budget 2019/20 (au moins une fourchette) et si les relations avec l'eurocup se poursuivent pour une wild-card.


Bon laissons les gens bosser... déjà "un audit va être diligenté pour connaître l'exacte situation du club en cette fin de saison sachant que le club va devoir aussi présenter un budget début juin."
Espérons que cet audit sera sans mauvaises surprises...


Très sincèrement, je suis heureux de voir une figure emblématique comme Dacoury faire son retour au club. Je ne l'ai connu qu'en fin de carrière, mais je n'ai que du respect pour ses 18 saisons au club, avec un engagement jamais pris en défaut.
Je sais qu'il peut agacer par son côté "rouleur de mécanique", mais il a un vrai charisme et un vrai réseau.
J'aime ce qu'il a déclaré au popu : «Je n'ai jamais connu le CSP autrement qu'avec des ambitions, ici on ne peut pas se satisfaire d'une simple qualification pour les playoffs. Il n'est pas question de se mettre des limites.»
La présence de Bolotny me rassure aussi.


L'article de présentation de la nouvelle équipe sur le site off vaut le détour.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Jalod - 21-05-2019

Plutôt satisfait du directoire annoncé, mais pas de nouveau sponsor ?


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Jefferson87 - 21-05-2019

https://www.francebleu.fr/sports/basket-handball-volley/basket-le-limoges-csp-officialise-son-nouveau-directoire-et-le-retour-de-richard-dacoury-1558467362


Article d'Osterman. Avec un DACOURY qui dégouline d'ambitions pour le Limoges CSP.



Matthieu Marot @MatthieuMarot7
Richard Dacoury : " On a beaucoup d’énergie et d’enthousiasme. On va partir à la baston. Donnez nous un peu de temps et faites-nous confiance."


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Marcus5 - 21-05-2019

Merci Jeff.
J’ai envie de croire en Dac. 18 saisons au clubs, tous ces titres et ces émotions...ces souvenirs qui remontent ... les partenaires ça leur parle!
Et les joueurs n auront jamais 1/3 de son palmarès.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Yann87 - 21-05-2019

Bienvenue à cette nouvelle équipe, avec de grandes personnalités, rassurantes, et qui ont participé à la gloire de notre club.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Jefferson87 - 21-05-2019

Les larmes de Dacoury en évoquant son ami Fred, et sa volonté d'aider en janvier 2018 après le décès de FF. Et ça c'est pas de la comm', juste de l'humain.


https://rmcsport.bfmtv.com/mediaplayer/video/csp-limoges-les-larmes-de-dacoury-en-souvenir-de-fred-forte-1162723.html


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - MartinF - 21-05-2019

D’apres un Tweet de MM le Dac à dit:
Richard Dacoury au sujet de l'ancienne direction : "Expliquez moi ce qu’ils ont apporté de concluant. Leurs belles paroles ont sonné creux. Nous, on sera jugé dans deux-trois ans sur pièce. Pas sur notre communication."

Ok pour dire que sur la com l’ancienne direction a été nul mais niveau sportif c’est quand même pas nul. Quand il dit qu’il sera jugé dans 2-3 ans il est sérieux ? Depuis le début de la journée je lis qu’il sont chaud bouillant qu’ils vous tout défoncer qu’ils veulent des résultats de suite que pour le csp les playoffs ça suffit pas et maintenant il lui faut 3 ans? J’ai l’impression qu’il nous prend un peu pour des truffes là non? Leçon numéro 1 comment protéger ces arrières.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - Yann87 - 21-05-2019

Laissons leur le temps nécessaire.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - hv63 - 21-05-2019

Cela redonne du souffle, comme pour un soufflé. Il faut surtout que cela ne soit pas éphémère comme ce succulent plat.


Attendons de voir. Et même si je comprends bien l'expression de Dacoury "On a besoin de temps... ", je me méfie des saisons de transition...


Quant aux audits .... hum, on va pas y passer tout l'été là-dessus... Cette annonce n'est pas le meilleur début même si j'en comprends la nécessité. Ils sortent de 2 assemblées générales, Assos Elite et SASP (avec comptes présentés par un expert comptable car c'est une SA), il ne doit pas y avoir de loup financier tapis dans l'ombre et prêt à leur sauter à la gorge puisqu'ils ont approuvé les comptes !


Certes, il y a le cas Peronnet et de l'éventuel assistant. C'est quoi le problème 200 00 € ? 300 000 € ? Heu..., faut savoir, si sur un budget de 7 M€ payer 200 ou 300 000 € pour avoir les mains libres est un blocage rédhibitoire ... Ce n'est pas rien une telle somme (qui me semble un grand grand maximum), mais bon, s'ils viennent avec 1 billet de 5 € et 30 cents, ça interpelle. Ou alors le CSP est une ruine, mais je n'y crois guère, hormis les petits arrangements entre amis révélés récemment.


Et que faire de Vérieras, qui, démis de sa fonction au directoire conserve probablement (?) un contrat de salarié attaché à sa fonction antérieure. Sûrement quelques deniers à sortir, là encore.


On va attendre les premières infos concrètes, à savoir le budget estimatif, le coach et les 1ères confirmations et prolongations de contrat des JFL. Cela donnera le ton !


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - gillesn - 22-05-2019

Franchement, je trouve que certains ne manquent pas d'air. Une nouvelle équipe arrive en vous disant qu'il leur faut un peu de temps, et vous leur tombez dessus.


L'équipe n'est officiellement en place que depuis aujourd'hui mais vous voudriez peut-être qu'ils commence par vous assurer qu'on sera champion 2018/2019?


Laissons les commencer à travailler, et on saura bien leur dire, sans attendre des mois mais plutôt au fur à mesure comme on sait si bien le faire ici s'ils font des conneries.


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - corsica2b - 22-05-2019

@gillesn , bien sûr qu'il faut attendre un peu , mais entre laisser du temps et dire on nous jugera dans les 2 3 ans il y a espace temps que le supporter limougeaud ne comprendra pas .. tu penses vraiment que si l'an prochain on ne fait pas les PO par exemple le " peuple" limougeaud sera aussi conciliant ?
Cette nouvelle Equipe se doit d'avoir des résultats sportifs ( car le reste Ç est plus sur du long terme ) aussi bon voire meilleurs que ceux des 2 dernières années .. pour moi Ç est lâ dessus qu'elle sera jugée ..


Céline FORTE, nouvelle patronne du Limoges CSP - juju87 - 22-05-2019

corsica2b a écrit :@gillesn , bien sûr qu'il faut attendre un peu , mais entre laisser du temps et dire on nous jugera dans les 2 3 ans il y a espace temps que le supporter limougeaud ne comprendra pas .. tu penses vraiment que si l'an prochain on ne fait pas les PO par exemple le " peuple" limougeaud sera aussi conciliant ?
Cette nouvelle Equipe se doit d'avoir des résultats sportifs ( car le reste Ç est plus sur du long terme ) aussi bon voire meilleurs que ceux des 2 dernières années .. pour moi Ç est lâ dessus qu'elle sera jugée ..
La nouvelle équipe dirigeante veut construire une belle équipe pour l’an prochain, il n’est pas question de faire une saison de transition (malgré le contrat de Peronnet) cela a été dit. Dacoury parle de 2-3 ans pour le projet 3.0 je pense, il souhaite des avancées, un projet au point mort avec les ex dirigeants. Beaucoup de (mauvaise) communication mais rien de bien concret hors sportif. L’un des axes majeurs étant la formation, Une équipe jeune qui aura réalisé une saison cata plombée par une mauvaise ambiance de groupe. L’arrivée de Sekou dont ils se félicitent c’est pas ce que j’attends d’un projet jeune, former les jeunes oui, les acheter non. Le traitement des ex-formateurs aura été scandaleux pareil avec ostro. Les « daltons » comme dirait beaublanc.com n’ont pas fait grand chose mis à part faire partir des partenaires et des supporters. La nouvelle équipe ne pourra pas faire pire enfin j’espère.... après pour la saison pro, les nouveaux dirigeants vont quand même devoir subir le contrat de FP ( + assistant) + les nombreux billets dépensés pour bourgain zerbo perrantes et jaiteh, pas simple... L’objectif playoffs semble réaliste, je vois pas le csp faire mieux et sur le plan européen à voir...